A.S.A.P.
TRACT – ÉQUINOXE D’AUTOMNE, GRÈVE ET BLOCAGE
Categories: GENERAL, TRACTS

Introduction

Comme on s’y attendait depuis son élection, la rentrée scolaire coïncide avec le début d’une mobilisation contre les ordonnances Macron, suite logique de la loi travail. Le 12 septembre, un appel à la grève est lancé par les derniers syndicats encore vivants. On se retrouve ce jour-là place Charles de Gaulle à plus de 8000, ce qui est plutôt rare et réjouissant pour une ville comme Rennes !

Quelques jours après le 19 septembre, 150 personnes se retrouvent à l’AG de Rennes 2 pour organiser la suite de la mobilisation. Le 21 septembre, les étudiants tentent de débrayer la fac et partent en cortège rejoindre la manifestation à Charles de Gaulle. Après le traditionnel premier tour préfectoral, le cortège s’élance pour un second tour banderoles en tête, visages masqués, musique à fond. Bloqué par les keufs à République, le cortège décide d’aller envahir la Caf pour protester notamment contre la baisse des APL décidée par le gouvernement.

Le 25 septembre, les syndicats des transports (CGT, FO) lancent un appel à la grève et au blocage économique. Dès 5h du matin, des travailleurs bloquent le dépôt de pétrole de Vern/Seiche malgré la présence des forces de l’ordre particulièrement tendue. Mardi, c’est le dépôt de bus de la Star de Beaulieu qui est bloqué jusqu’à l’intervention des keufs, qui main dans la main avec les patrons de Keolys ordonnent aux chauffeurs de bus de rentrer dans le bâtiment, dissociant ainsi les salariés de Keolys des grévistes bloqueurs.

Mercredi, après des barrages filtrants à Grand Quartier et Alma, centres d’activités majeurs à Rennes, tout le monde se retrouve en AG dans l’amphi B8 de la fac de Rennes 2 pour organiser la suite de la lutte :

  • Occupation de l’amphi B8
  • Appel plus large à rejoindre les blocages de jeudi et vendredi
  • Appel à une AG à Rennes 2 le lundi 2 octobre
  • Appel à une manifestation le jeudi 5 octobre

La journée se termine par une expulsion sans heurts de l’amphi B8.

Blocage et mobilisation

Jeudi, le blocage des routiers route de Lorient et les barrages filtrants des travailleurs matinaux ralentissent en quelques heures toute la rocade de Rennes. À part quelques motards, pas de poulets à l’horizon ! Vers 10h00, le blocage est levé pour aller rejoindre le rassemblement des retraités en lutte. À 18h00, une manifestation féministe pour l’avortement, plus forte et dynamique qu’à l’habitude, défile dans le centre-ville et décore quelques vitrines de couleurs. La semaine s’achève vendredi par une opération péage gratuit au péage de la Gravelle (Vinci en PLS).

Ces actions, AG et manifestations ont été l’occasion d’avoir des pratiques de luttes concrètes tout en créant des espaces de réflexion sur la mobilisation. Ces blocages économiques ont eu une importance particulière dans toute la France. Qu’ils soient ciblés ou non, ils ont pour but de ralentir le déplacement de marchandises et de perturber l’heure d’embauche des travailleurs. Ces zones sont nombreuses, diverses et éparses (routes, rails, dépôts de fuel, centres de tri, zones commerciales et industrielles). Le blocage économique crée ainsi un rapport de force réel permettant de favoriser l’extension du mouvement et une visibilité très large.

À Rennes, aux blocages, il n’y avait pas que des syndicalistes CGT/FO : il y avait des travailleurs de branches diverses, syndiqués ou non, des étudiants et des chômeurs, ainsi que des retraités. Les messages portés par ces actions étaient plus complexes que ce qui a été relayé dans les médias. Il ne s’agissait pas juste de chauffeurs syndiqués en colère ; il s’agissait d’un tas d’anciens, futurs et actuels travailleurs qui s’alliaient pour lutter ensemble contre leur condition de travail.

VIVE LA GRÈVE, VIVE LE BLOCAGE, VIVE LA LUTTE !

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