Pour une mutinerie internationale contre le Capital !

        Le virus du corona s’est répandu dans le monde entier et avec lui la peur de se faire contaminer et d’en mourir. Partout, les prolétaires subissent les conséquences de la pandémie du Covid-19 et des mesures prises par les Etats. 2,6 milliards de personnes confinées, excepté bien sûr une très grande partie des travailleurs, bien forcée d’aller taffer pour maintenir la production, et comme toujours dans le capitalisme à leurs risques et dépends !
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        Les premiers à s’être révoltés sont celles et ceux enfermés dans les taules (peut importe le nom qu’elles portent: CRA, maison d’arrêt, bagne,..) ceux pour qui le confinement est déjà le pain quotidien. Parce que tout de suite les prisonniers et prisonnières ont pris conscience qu’ils étaient dans un environnement à risque et que mesures ou pas mesures, la situation n’allait quempirer leurs conditions de vie. En France, déjà avant l’annonce de confinement, certaines prisons avaient pris leurs dispositions:
        – Suppression des parloirs
        – Moins de promenades
        – Supression des activités 
        – Moins de douches dans les prisons où elles sont collectives
        – Plus de visites médicales
        – Plus d’activités
        – Plus de clopes ni de petites courses dans les CRA (car plus d’assos pour les apporter)
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        C’est l’isolement le plus total, plus de lien avec l’extérieur et de moyen de pouvoir faire rentrer tout ce qui peut rendre la vie un peu moins rude sous les barreaux.  Le constat est fait rapidement: la taule va nous tuer, on doit en sortir !  Les premières révoltes collectives commencent dimanche 15 mars, très rapidement suivies dans plusieurs taules, puis après l’annonce de Macron et la prise des mesures annoncées par le ministère de la Justice c’est de plus en plus de prisonniers qui rejoignent le mouvement.Les prisonniers s’organisent refusent de remonter de leur promenades, vont sur les toîts, saccagent leurs cellules, défoncent les grillages pour pouvoir communiquer entre les promenades, détruisent les caméras, font des grèves de la faimPuis à l’intérieur de chaque prison et par une cordination nationale un appel circule: tout bloquer à partir du 23 mars pour que les Eris (flics spécialisés pour mater les prisonniers) ne puissent pas intervenir dans toutes les prisons en même temps, et pour bloquer les éventuels transferts: une cinquantaine de prison connai une journée de révolte, du refus de regagner sa cellule à la destructon de plusieurs batiments (Uzerche). Dès le lendemain, la ministre de la justice annonce ordonner 5000 libérations (seulement pour les fins de peine) non sans avoir auparavent réprimé les mutins, tirs de fusils à pompes à Bezier, 350 transferts à Uzerche, une centaine de poursuite à Fleury, mise en isolement, fouilles de cellules, des téléphones ont été saisis… La communication avec l’intérieur est toujours compliquée et risque de l’être de plus en plus, ne perdons pas les liens que nous avons. Plus que jamais nous devons faire le relais de ce qui se joue à l’interieur, mais aussi de la solidarité des proches qui s’organisent à l’exterieur. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des informations. (a.s.a.p@riseup.net)
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        Comme le virus, la révolte des prisonniers n’a pas de frontière, des mutineries ont éclaté dans plusieurs pays; en Italie il y a déjà plusieurs semaines (cf article), mais aussi aux USA (Santa Fe), Chili, Colombie, Mexique et en Iran (20 000 prisonniers ont été libérés) et ça les prisonniers le savent.
Partout, l’objectif semble clair, celui que partagent tous les prisonniers du monde depuis toujours : sortir par tous les moyens: la libération ou l’évasion.
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        On ne se fait pas d’illusion sur ce que l’Etat aura à offrir ici où là, comme toujours étouffer les révoltes quand il en a la force et donner des miettes quand il n’a plus le choix. Le Corona ne changera rien à l’ordre des choses, l’État n’ouvre pas les prisons, n’arrête pas les usines, il tente plutôt de mettre en place une selection de ceux qu’il soigne, et quand la situation se sera calmée, la crise économique qui suivra fera au moins autant de morts.
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Une seule solution s’ouvre à nous, car tout ce que nous obtiendrons, ce sera par nous même, prolétaires du monde entier, enfermés ou dehors,
levonsnous contre l’ordre établi et organisons une mutinerie internationale contre le Capital !